Avec les soli d’Emma Tricard, Folly Romain Azaman et Dalila Khatir
Avec la série chorégraphique Histoire(s) Décoloniale(s), Betty Tchomanga poursuit un travail autour des récits et des histoires qui relient l’Occident et l’Afrique. Chaque épisode aborde l’histoire coloniale et son héritage par le prisme d’une histoire singulière, d’un corps, d’un vécu.
#Dalila
De l’enfant à la grand-mère, de la chanteuse de raï Cheikha Rimitti à la Vénus hottentote jusqu’aux femmes révolutionnaires iraniennes, ce solo convoque par le corps et la voix des figures de femmes « hors cadre ». Le corps et le visage se voilent et se dévoilent laissant ainsi surgir un défilé de masques. Dans une sorte de théâtre de marionnettes constitué seulement d’une table, d’une chaise, d’une lampe et d’un vidéo-projecteur Histoire(s) Décoloniale(s) #Dalila oscille entre l’interrogatoire, la confession intime et le récit de vie.
#Folly
Histoire(s) Décoloniale(s) #Folly s’appuie sur la tradition orale des récits contés sous forme de paraboles. L’écriture chorégraphique de ce portrait s’appuie sur des rythmes et danses traditionnels provenant du Bénin, du Togo et du Ghana. Avec pour seul instrument sa voix et les frappes de ses pieds, Folly fait resurgir les danses qui l’habitent.
#Emma
Histoire(s) Décoloniale(s)#Emma se concentre sur le début de la modernité et la période de la traite transatlantique (1492-1849). La matière chorégraphique développée dans ce solo s’articule autour d’un travail sur le grotesque proche de la pantomime faisant apparaître une figure de maître fou. Grâce au travail rythmique et à l’expressivité du corps et du visage, ce solo tend un miroir déformant sur le récit d’un passé colonial et esclavagiste et interroge les rapports de force qui en découlent. C’est dans une énergie survoltée que les spectateur·ices sont invité·es à retraverser cette histoire en passant du rire aux larmes…