Dans le cadre du Festival NoBorder#10
Dans cette chorégraphie Gnawa contemporaine, le chorégraphe marocain Khalid Benghrib organise en orfèvre un tourbillon de transes individuelles et collectives avec de merveilleux interprètes. « Ce spectacle est né de mes souvenirs d’enfant du rituel de la transe dite L’HAAL, pourvoyeuse des jubilations innocentes, à laquelle mes deux grands-mères me conviaient. J’ai voulu engager les féeries Gnawas, confréries « noires » marocaines », et Hmadchas, confréries « blanches », dans une fresque chorégraphique et musicale de notre histoire commune, que l’universalité du rythme et du corps fondrait en une confluence imaginaire de chez nous. Si la démarche de ce projet, centré sur le rituel, est à la fois anthropologique, chorégraphique et musicale, si elle a commencé par l’étude des danses traditionnelles de transe, des gestuelles et des rythmes des musiques sacrées marocaines, le point de départ en est la réminiscence, ou plus exactement la recherche de ce que le souvenir a déposé en moi. Je n’éprouve pas d’intérêt à recréer ou restituer une danse ou un rituel. Je cherche plutôt à comprendre pourquoi, enfant puis adulte, j’ai éprouvé une telle empathie à la fois pour ces moments précis, et pour ces rituels-là. Avec des hommes et des femmes, par un processus de recherche très singulier, tout en se réappropriant les traditions, nous tendons à créer un genre unique et jouissif, où la danse, la musique et la performance vocale jouent avec les percussions, alternent impressions sensuelles, puissance physique et frénétique ». (Khalid Benghrib)
En + du spectacle
Avant le spectacle : conférence sur la danse avec Céline Roux - au Quartz à 18h30 - gratuit