L’histoire est connue : Rodrigue et Chimène sont amoureux. Mais le bonheur est fugace, seul le malheur traîne. Les deux pères se disputent et Rodrigue tue celui de Chimène pour venger l’honneur du sien. La belle réclame au Roi la tête de son amoureux. Rodrigue transgresse l’ordre militaire et revient couvert de gloire, nanti du titre de « Cid »…
Yves Beaunesne aborde la tragi-comédie de Corneille comme une saga faite de chair, de sang, de rires, de pleurs, de jalousie, de passion. Si le théâtre est une larme et un sourire, souligne-t-il, avec Le Cid, c’est un torrent de larmes et un rire tonitruant.
Dans la salle, les adolescents sont bouche bée. On ne leur avait pas dit en classe que Le Cid était si « classe ». Au cours de la longue tournée qui s’annonce, le super-héros de Corneille, qu’on avait oublié, pourrait bien redevenir une superstar.
Les Echos
Il y a, outre la présence de musiciens et une partition musicale d’une infinie richesse, un jeu presque naturel des acteurs, une fraîcheur qui emportent notre adhésion. Les échanges entre Rodrigue et Chimène sont savoureux, chacun parvenant à rendre perceptible le moindre mouvement intérieur, d’un geste, d’une inflexion de voix, leurs doutes comme leurs certitudes.
Yves Beaunesnes redonne de la fraîcheur, offrant une lecture dynamique, joyeuse et audacieuse de cette pièce rarement montée. On ne voit pas le temps passer. On s’amuse à murmurer les échanges les plus célèbres. Les alexandrins sonnent bien à l’oreille. Que demander de plus ?
L’Humanité
Un Cid de grande envergure – peinture admirablement vivante et animée des êtres amoureux et déchirés qui parviennent à porter haut la libération de leurs dilemmes.
Hottello (Véronique Hotte)