Epopée luxuriante, La Tempête est une réjouissance de théâtre, une œuvre magistrale, teintée de féerie, tissée de suspense, de rebondissements, de fureurs.
Charlie Windelschmidt en livre une adaptation joyeuse nourrie par une immersion du collectif Dérézo en Indonésie. Il la revendique comme une grande pièce populaire aux personnages flottants, chahutés par leurs visions et leurs croyances.
« La mécanique de l’ambiguïté agit en un balancé mystérieux du profane au sacré, du réel au fictif, et le cosmique y perd son s ! », c’est ainsi que le metteur en scène brestois - lauréat 2015 de la villa Médicis hors les murs - envisage Tempête.
En amoureux du théâtre politique, il en relève avec humour l’absurde quête guerrière du pouvoir, persuadé que l’ennemi de la violence n’est pas la douceur mais la pensée, pour, dans cette pièce, servir la justice.
En adepte aguerri d’un "théâtre forain contemporain", il déplace acteurs et spectateurs de l’extérieur vers l’intérieur du théâtre : couvrez-vous, c’est Tempête !