Les talentueux Judith Chemla, Florent Hubert et Benjamin Lazar revisitent La Traviata, le plus célèbre des opéras. « De même que la musique renouera avec ses sources populaires, l’histoire retournera au théâtre dont elle est issue. On retrouvera donc des extraits de la pièce La dame aux Camélias de 1852 et du roman de 1848. Cet entrelacement du roman et de l’opéra sera un libre jeu de passage entre le parlé et le chanté, entre le français et l’italien surtitré, avec pour seule règle celle que se donne Violetta dans son air célèbre : sempre libera ! (toujours libre).
Une fluidité appuyée par un petit orchestre mobile, permettant de retrouver toute la fougue lyrique de Verdi et son sens des contrastes.
De portée universelle, le romantisme exacerbé de La Traviata nous émeut toujours autant. Comme le résumait l’écrivain Michel Leiris : « c’est une longue fête, coupée par un entracte à la campagne et conclue par effondrement dans la ruine et la mort, avec, en coulisse, des rumeurs de carnaval. »
LA PRESSE EN PARLE… en septembre et octobre 2016
« Traviata, à couper le souffle [...] une revisitation de la figure romantique et phtisique transcendée avec passion par Judith Chemla. [...] Écouter Chemla, brindille alourdie par la maladie, virevolter entre texte et parole donne une impression rare de ce que peut être la liberté sur une scène. » (Libération)
« Si Traviata, vous méritez un avenir meilleur est sans doute l’un des spectacles les plus aboutis présentés ces dernières années au Théâtre des Bouffes du Nord, c’est parce que la musique ne sert pas de prétexte au théâtre. Benjamin Lazar est un être qui n’a pas cette présomption, dont la délicatesse touche et émeut. L’espace de deux heures, il a fait de nous non plus des spectateurs jouisseurs et compassionnels, mais bel et bien des amoureux, blessés au point d’en mourir. » (Le Monde)
« Dans l’adaptation de Verdi nerveuse et très romanesque, très théâtrale aussi, que met en scène Benjamin Lazar, Judith Chemla est divine. Frémissante de désirs et d’âme, ironique, sensuelle et capable de tous les sacrifices. [...] La magie de la représentation tient aussi à cette fluidité, à cet entrelacs entre opéra et théâtre, comédiens et musiciens. » (Télérama)