Dans le cadre du Festival NoBorder#9
Révélée au grand public par Crossing the Bridge, le superbe documentaire de Fatih Akin sur la musique d’Istanbul, la solaire Aynur Dogan -lumière de lune en français- incarne le renouveau de la musique kurde dans ce qu’elle a de plus brillant. Son répertoire fait la part belle aux trésors séculaires du fonds traditionnel : chants populaires de danse et de festivités (dilok), chants de plaine et de nature (delal), épopées de montagne (lavik), lamentations (agit) et danses traditionnelles (govend). Tout cela entrelacé de compositions personnelles baignées d’improvisations relevées et de fulgurances jazzy, interprétées avec une intensité ardente qui met en lumière la souffrance d’un peuple.
S’il n’y avait qu’une voix pour incarner la tragédie des Kurdes, ce serait celle, foudroyante, d’Aynur Dogan, chanteuse turque exilée à Amsterdam depuis six ans. La Vie